
L’Inserm envisage son empreinte carbone pour 2025 : réflexions sur les futurs possibles
EN BREF
|
En juin 2023, l’Inserm a pris conscience des retards accumulés dans sa transition écologique et a initié une stratégie de responsabilité sociétale des organisations (RSO) en impliquant 15 sites pilotes. La direction de l’Institut prévoit de réaliser un bilan carbone en 2025, qui inclura pour la première fois le scope 3, ciblant ainsi les déménagements, les achats et d’autres émissions associées. Cette évaluation servira à développer un plan de transition vers un modèle bas-carbone, avec des objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés pour 2030-2050. Par ailleurs, des ateliers de sensibilisation, tels que la Fresque du climat et l’Atelier 2tonnes, ont été mis en place pour encourager les actions individuelles et collectives en faveur d’une transition plus durable.
Dans un contexte où la transition écologique devient une priorité incontournable pour les institutions de recherche, l’Inserm a entrepris un travail de fond sur son empreinte carbonique. À l’horizon de 2025, l’Institut de recherche sur la santé publique et l’écologie s’efforce de réduire son impact environnemental, tout en anticipant les changements nécessaires pour répondre aux défis climatiques. Cet article s’intéresse aux nouvelles initiatives mises en place par l’Inserm, aux enjeux de l’évaluation de son empreinte carbone, ainsi qu’aux perspectives d’avenir jusqu’en 2030-2050.
La stratégie de RSO de l’Inserm
En juin 2023, l’Inserm a reconnu le retard pris dans sa transition écologique en élaborant un contrat d’objectifs. Ce retard a conduit l’établissement à mettre sur pied une stratégie de responsabilité sociétale des organisations (RSO), impliquant 15 sites pilotes pour amorcer ce processus. La mise en œuvre de cette démarche est cruciale pour aligner les objectifs de l’institut avec les exigences de durabilité et d’écoresponsabilité qui marquent notre époque. Dans un entretien accordé à AEF info, des responsables de l’Institut ont fait le point sur les motivations et l’élaboration de cette stratégie.
Les ateliers de sensibilisation
Pour renforcer sa démarche, l’Inserm propose des ateliers de sensibilisation aux problématiques climatiques. Parmi ces initiatives, la Fresque du climat vise à éduquer les participants sur les causes et les effets du changement climatique. L’Atelier 2tonnes, quant à lui, permet de mesurer l’empreinte carbone de chaque participant et d’identifier des actions concrètes à entreprendre. Ce programme, lancé à l’automne 2023, a déjà mobilisé plus de 50 agents, renforçant ainsi une culture de responsabilité et de transition bas-carbone au sein de l’Institut.
Évaluation de l’empreinte carbone et bilan prévu pour 2025
L’un des objectifs majeurs de cette stratégie est la réalisation d’un bilan carbone à l’horizon 2025. Cette évaluation marquera une étape significative, car pour la première fois, elle inclura le scope 3, c’est-à-dire les émissions liées aux déplacements et aux achats. Cette initiative représente un changement de paradigme dans la manière dont l’Inserm envisage ses responsabilités écologiques. L’importance de ce bilan réside dans le fait qu’il fournira des données précises pour élaborer un plan de transition bas-carbone, essentiel pour imaginer les potentiels de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Institut à l’horizon 2030-2050.
Le rôle du Conseil d’administration
Le Conseil d’administration de l’Inserm a adopté ce schéma directeur de développement durable et de responsabilité sociétale en mi-2024, formalisant ainsi l’engagement de l’institut envers les critères de durabilité. Ce soutien institutionnel est capital, car il permet de soumettre à des évaluations systématiques les actions menées, tout en intégrant des objectifs clairs et mesurables.
Les leviers de la transition écologique à l’Inserm
Pour concrétiser ses ambitions écologiques, l’Inserm doit identifier des leviers d’actions variés et efficaces. Parmi ces leviers figurent la réduction des déplacements professionnels et la rationalisation des achats. Cela implique de favoriser les alternatives de transport durable, comme les déplacements en train ou le télétravail, tout en adoptant des pratiques d’achats responsables qui tiennent compte des critères environnementaux.
Des actions concrètes déjà en place
L’Inserm n’attend pas 2025 pour changer son fonctionnement. Des initiatives telles que le recyclage des déchets, la réduction des imprimeries et la digitalisation des documents sont d’ores et déjà engagées. Par ailleurs, l’institut encourage des collaborations avec des partenaires qui partagent ses valeurs de durabilité, favorisant un écosystème de recherche écoresponsable.
Le potentiel de réduction des émissions pour 2030-2050
À partir des résultats du bilan carbone de 2025, l’Inserm envisage d’établir un plan de transition bas-carbone. Cette vision implique la création de scénarios d’avenir pour explorer les stratégies de réduction des emissions de gaz à effet de serre. L’institut est convaincu que des efforts concertés au sein de ses équipes et en coopération avec d’autres organismes de recherche peuvent permettre d’atteindre ces objectifs ambitieux.
Anticipation des réglementations futures
La dynamique actuelle autour des règles sur le climat et l’environnement, tant au niveau national qu’international, pousse l’Inserm à anticiper les réglementations futures. La mise en conformité avec les directives de l’Union européenne en matière de développement durable sera un facteur clé pour la réussite de ses engagements. Cette anticipation se traduit par des investissements dans des technologies et pratiques favorables à l’environnement.
Un climat de coopération et d’échanges d’idées
La transition vers un modèle de recherche plus durable nécessite un climat de coopération entre les différents acteurs de la recherche. L’Inserm participe activement aux réseaux d’échanges d’idées autour de la transition écologique, favorisant ainsi l’implémentation de meilleures pratiques et innovations. Le partage des connaissances et des expériences entre institutions peut mener à des solutions novatrices et adaptées à chaque contexte.
Engagement des équipes de recherche
Les équipes de recherche de l’Inserm sont appelées à jouer un rôle prépondérant dans ce processus. À travers la prise en compte des enjeux environnementaux dans leurs projets, chaque laboratoire peut contribuer à réduire l’empreinte carbone globale de l’institut. Cette approche intégrée à la recherche permet de sensibiliser l’ensemble du personnel aux problématiques écologiques tout en créant des synergies entre recherche et développement durable.
Impact sur le financement de la recherche
La transition écologique a également des répercussions sur le financement de la recherche. Les bailleurs de fonds et les partenaires financiers privilégient de plus en plus les projets qui intègrent des considérations environnementales. Par conséquent, l’Inserm doit aligner ses stratégies de financement sur ces nouvelles attentes, tout en stimulant l’innovation pour développer des solutions durables.
Les projets de recherche écoresponsables
Dans cette optique, l’Inserm a commencé à favoriser des projets de recherche qui portent sur les solutions écologiques et la santé. En soutenant des thématiques telles que l’évaluation des impacts environnementaux des technologies médicinales ou la recherche sur les énergies renouvelables dans le domaine de la santé, l’institut crée des opportunités pour renforcer son engagement en faveur de la durabilité.
Conclusion : Un futur aux multiples facettes
En somme, l’Inserm se positionne comme un acteur clé de la transition écologique grâce à une approche résolue et intégrée. En adaptant ses pratiques et en mobilisant ses ressources, l’Institut aspire à devenir un modèle d’écologie industrielle et de recherche durable. Ce parcours, bien qu’exigeant, lui permet de réfléchir sur des futurs possibles, où santé publique et protection de l’environnement agiront main dans la main pour un bien commun.
Pour plus d’informations sur les initiatives écologiques de l’Inserm, vous pouvez consulter les liens suivants :
Transition écologique et sociétale à l’Inserm,
Un an de transition écologique et sociétale à l’Inserm,
Plan stratégique Inserm 2025,
Bilan carbone 2025 et d’autres ressources telles que Université de Montréal et son rapport sur l’empreinte carbone et Impact environnemental du secteur du bâtiment.

Avec la prise de conscience croissante autour des enjeux environnementaux, l’Inserm a décidé de transcender les discours en adoptant une stratégie de responsabilité sociétale (RSO) qui s’articule autour de la mesure de son empreinte carbone. À travers la préparation de son contrat d’objectifs, l’institut a mobilisé 15 sites pilotes pour entamer une transition écologique significative.
La démarche a été initiée afin d’identifier les retards pris sur cette transition. Dans une interview récente, les responsables de l’Institut ont souligné l’importance d’établir un bilan carbone pour 2025, qui inclura pour la première fois le scope 3 couvrant des éléments tels que les déplacements et les achats. Un bilan qui, selon Matthieu Thépin, permettra de tracer les pistes pour envisager les réductions d’émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2050.
Les ateliers de sensibilisation, tels que la Fresque du climat et l’Atelier 2tonnes, sont également des initiatives clés. Ces ateliers offrent aux participants une opportunité précieuse de mesurer leur propre empreinte carbone, de déterminer des actions concrètes à mener, et de renforcer les leviers individuels et collectifs vers la transition bas carbone. L’engagement croissant des agents de l’Inserm est encourageant : lors du lancement en automne 2023, environ 50 participants se sont impliqués.
Cette implication des agents reflète une volonté collective de s’attaquer aux problématiques climatiques, et montre l’intérêt de l’Inserm pour une démarche d’exemplarité. En intégrant les enjeux environnementaux au cœur de son fonctionnement quotidien, l’Institut montre que la recherche et la durabilité peuvent et doivent aller de pair.
Le bilan carbone prévu pour 2025 sera déterminant pour établir un >plan de transition bas-carbone, et pour imaginer les futures orientations de l’Inserm sur le long terme. D’ici 2030-2050, cet exercice pourrait redéfinir le rôle des institutions de recherche dans la lutte contre le changement climatique et leur capacité à impacter positivement l’environnement.