
Les colosses de la technologie face à la neutralité carbone : des investissements probants dans les énergies renouvelables mais des défis restent à relever
EN BREF
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Les géants de la technologie, tels qu’Apple, Google, Microsoft, Meta et Amazon, ont pris des engagements ambitieux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 à 2040. Cependant, une étude récente souligne que ces promesses manquent de crédibilité en raison de leur consommation d’électricité croissante, exacerbée par l’explosion de l’intelligence artificielle. Les méthodologies de calcul employées pour évaluer leur progression sont aujourd’hui considérées comme dépassées. Malgré d’importants investissements dans les énergies renouvelables, la demande énergétique des centres de données continue d’augmenter, entraînant un doublement des émissions de CO2 de certaines entreprises, comme Google, entre 2019 et 2023. De plus, une part significative de leur empreinte carbone provient de sous-traitants, soulignant la complexité des défis à relever pour atteindre une véritable durabilité écologique.
Les géants de la technologie, tels qu’Apple, Google, Microsoft, Meta et Amazon, se sont engagés à atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies. Cet engagement s’accompagne d’investissements significatifs dans les énergies renouvelables, cependant, plusieurs défis subsistent. La consommation d’énergie colossale de ces entreprises, particulièrement accentuée par la montée en flèche des besoins en intelligence artificielle, remet en question la crédibilité de leurs promesses. Cet article explore les engagements de ces géants technologiques, leurs efforts en matière de durabilité, ainsi que les obstacles qu’ils doivent surmonter pour réaliser leurs objectifs climatiques.
Les engagements des géants technologiques
Ces entreprises ont promis de devenir neutres en carbone d’ici des échéances variables, avec des objectifs fixés entre 2030 et 2040. Par exemple, Google, Apple et Meta se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, alors qu’Amazon prévoit de le faire d’ici 2040. De son côté, Microsoft vise un bilan négatif en matière de carbone d’ici cinq ans. Ces engagements, bien que louables, sont souvent critiqués pour leur manque de solidité et leur déconnexion avec la réalité de la consommation énergétique actuelle.
Une consommation électrique exponentielle
La principale source d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur technologique provient non seulement de la fabrication de matériel, mais surtout de la production d’électricité alimentant les centres de données, qui soutiennent les services numériques et les intelligences artificielles comme ChatGPT. Depuis 2019, la consommation d’électricité chez certaines entreprises a atteint des niveaux record, poussant leurs émissions de CO2 à presque doubler, ce qui soulève des inquiétudes quant à la viabilité de leurs engagements.
Des méthodologies de calcul dépassées
Une étude récente met en lumière que les méthodologies de calcul utilisées par ces entreprises pour établir leurs objectifs de neutralité carbone sont obsolètes. Les évaluations de leurs empreintes carbone ne tiennent souvent pas compte des émissions liées à l’énergie consommée par leurs sous-traitants et fournisseurs. Par conséquent, la notation qu’elles reçoivent pour l’intégrité de leur stratégie climatique suggère que la moitié d’entre elles obtiennent des résultats peu honorables.
Investissements dans les énergies renouvelables
Pour contrer cette problématique, des entreprises comme Google ont réalisé de gros investissements dans les énergies renouvelables, notamment dans l’énergie solaire et éolienne. Cependant, même si ces efforts sont significatifs, ils sont jugés insusfisants face à la flambée des besoins en électricité. Thomas Day du NewClimate Institute souligne que, malgré ces initiatives, la soif d’électricité du secteur n’est pas comblée.
La dépendance aux sous-traitants
Le modèle économique de ces entreprises repose largement sur des sous-traitants pour leurs centres de données, entraînant une absence de comptabilisation des émissions qui pourrait creuser l’écart entre les promesses et la réalité. Par ailleurs, la chaîne d’approvisionnement en infrastructures et équipements contribue à au moins un tiers de l’empreinte carbone des entreprises tech. Seul Apple affiche un objectif à 100 % d’énergie renouvelable dans l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2030, tandis que d’autres entreprises n’ont pas de telles cibles concrètes.
Recycler et prolonger la durée de vie des appareils électroniques
Un autre aspect critique souligné par les experts est l’importance de prolonger la durée de vie des appareils électroniques et d’augmenter la part des composants recyclés. En intégrant ces pratiques, les entreprises peuvent non seulement réduire leur empreinte carbone, mais également contribuer à une économie circulaire. Cela représente un pas important vers un développement durable, qui devrait être intégré dans la stratégie globale des géants de la technologie.
Perspectives d’avenir
Tandis que les géants de la technologie poursuivent leur quête de neutralité carbone, il est essentiel d’évaluer la manière dont leurs engagements s’alignent avec la réalité. La transition vers des sources d’énergie durable doit devenir un objectif en phase avec la consommation croissante. Les investissements dans les énergies renouvelables sont nécessaires, mais doivent être couplés à des changements systémiques au sein des entreprises, incluant une refonte des pratiques de rapport et de calcul des émissions de carbone.
Il est indéniable que les efforts des titans de la technologie en matière de durabilité sont en cours, mais la route vers la neutralité carbone est semée d’embûches. L’interaction entre la technologie, la consommation énergétique, et la durabilité soulève des défis considérables qui nécessitent une attention immédiate et un engagement renforcé.

Les colosses de la technologie face à la neutralité carbone
Les géants de la technologie, tels que Apple, Google, Microsoft, Meta et Amazon, ont pris des engagements audacieux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 à 2040. Cependant, ces promesses sont remises en question par des experts qui soulignent la véritable colossale consommation d’électricité de leurs centres de données.
Les analyses montrent que les méthodologies de calcul utilisées pour quantifier ces engagements sont obsolètes. Selon l’étude du NewClimate Institute et Carbon Market Watch, ces promesses manquent clairement de crédibilité, surtout face à l’explosion de la consommation d’électricité due à l’intelligence artificielle. La situation est d’autant plus préoccupante que les émissions de CO2 de Google ont presque doublé entre 2019 et 2023.
Cependant, il est indéniable que des efforts significatifs ont été investis. De nombreuses entreprises du secteur ont engagé des fonds considérables dans des projets d’énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. Malheureusement, ces efforts ne suffisent pas à compenser l’augmentation de la demande énergétique croissante qu’engendrent les technologies récentes.
Une part importante de cette déstabilisation provient de la dépendance des géants de la technologie à des sous-traitants qui ne prennent pas toujours en compte leurs propres émissions. En effet, près de la moitié de la capacité de calcul de ces groupes provient de partenaires externes qui, dans la plupart des cas, ne se conforment pas aux normes de comptabilisation des émissions carboniques.
Sur l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement, les sociétés technologiques peuvent ignorer jusqu’à un tiers de leur empreinte carbone. Seul Apple se fixe un objectif clair d’atteindre 100% d’énergie renouvelable pour l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2030. Les autres mastodontes n’ont pas encore formulé d’objectifs mesurables dans ce domaine.
Pourtant, des solutions existent. L’une des recommandations phares de l’étude est d’allonger la durée de vie des appareils électroniques et d’augmenter la part de composants recyclés. Cela pourrait contribuer à réduire l’empreinte carbone globale des entreprises technologiques.