
Le CNRS progresse vers une transition bas carbone
EN BREF
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Le CNRS engage une transition bas carbone ambitieuse depuis fin 2022, marquée par un plan de transition qui requiert un temps d’accompagnement et de sensibilisation pour impliquer ses équipes dans le changement. Le plan inclut des initiatives concrètes dans les domaines des achats, de la mobilité, de l’énergie et d’autres aspects environnementaux. Grâce à des actions variées, comme la sensibilisation et la formation des agents, le CNRS s’efforce de réduire son impact environnemental, tout en promouvant des pratiques écoresponsables et innovantes au sein de ses structures.
Le CNRS s’engage résolument dans une transition bas carbone, un mouvement crucial face aux enjeux climatiques actuels. Initié fin 2022, ce plan ambitieux repose sur plusieurs leviers pour réduire son impact environnemental. Grâce à des initiatives concrètes, le CNRS cherche non seulement à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à former et sensibiliser ses équipes aux défis environnementaux. Cet article explore les différentes actions mises en œuvre pour atteindre cet objectif ambitieux.
Les fondements du plan de transition
La mise en place d’un plan de transition bas carbone au CNRS repose sur une évaluation des pratiques actuelles et un premier bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette analyse a révélé des domaines clés nécessitant des améliorations. Selon le rapport, la majorité des émissions proviennent de catégories spécifiques telles que les achats, les déplacements professionnels et la consommation d’énergie des bâtiments. Cela a conduit à la nécessité de développer une stratégie à plusieurs volets pour adresser ces défis.
Évaluation des émissions de gaz à effet de serre
Avant de se lancer dans sa transition, le CNRS a effectué un premier bilan carbone en 2019, qui a permis d’identifier les principales sources d’émissions. Ce bilan a été renouvelé en 2022, fournissant des données plus complètes et des indicateurs sur les progrès réalisés. En prenant conscience de l’ampleur de son empreinte carbone, le CNRS a pu définir des priorités et des actions concrètes pour réduire ses GES à court et moyen terme. En 2022, lors de son second bilan, des résultats prometteurs ont été soumis, mettant en lumière des modalités d’action efficaces, notamment dans les domaines des achats écoresponsables et de la réduction des consommations énergétiques.
Sensibilisation et formation des agents
Un des rôles centraux de cette transition est la sensibilisation et la formation des agents. Le CNRS a compris que pour réussir ces changements, il est crucial d’impliquer l’ensemble de ses équipes. La formation sur les enjeux environnementaux permet de sensibiliser le personnel et de favoriser une approche globale au sein des laboratoires et des établissements.
La Fresque du Climat : un outil d’apprentissage
Pour renforcer cette sensibilisation, le CNRS a intégré des formations à la Fresque du climat, un outil collectif visuel qui permet de comprendre les enjeux du changement climatique. Ce programme de formation a été lancé avec des sessions dédiées aux agents afin de les activer en tant qu’ambassadeurs du changement. Parallèlement, l’équipe de formation a mis en place des cycles de formation permettant aux participants d’intégrer et de diffuser des connaissances cruciales sur le climat.
Des retours d’expérience encourageants
Les retours d’expérience des premiers participants aux formations sont d’ores et déjà encourageants. En participant aux Fresques, les agents développent non seulement une meilleure compréhension des enjeux, mais ils apprennent également à communiquer et à animer des discussions sur ces thèmes au sein de leurs équipes. Cela crée un effet multiplicateur, amenant d’autres collègues à s’engager vers des pratiques plus durables.
Des initiatives concrètes pour réduire l’impact carbone
En parallèle de la formation, le CNRS s’engage à mettre en place des actions concrètes pour diminuer son impact carbone. Plusieurs initiatives sont lancées dans le cadre du plan de transition, visant à aborder les inquiétudes liées à la consommation et aux transports, à l’énergie et aux déchets.
Achats écoresponsables : l’intégration de critères environnementaux
La direction déléguée aux achats et à l’innovation (DDAI) a établi un nouveau cadre pour les achats écoresponsables. En effet, il a été constaté que 74 % de l’impact carbone provient des pratiques d’achats. Ainsi, toutes les nouvelles directives stipulent que chaque acheteur doit intégrer des critères environnementaux dans ses décisions d’achat. Cette démarche s’assure que les produits acquis sont plus durables et respectueux de l’environnement. Cette évolutivité répond à un besoin urgent de promouvoir des achats socialement et écologiquement responsables, stratégique pour augmenter la durabilité des opérations du CNRS.
Mobilité et déplacements des agents
Un autre domaine prioritaire est la mobilité. Le CNRS aspire à réduire les émissions liées aux déplacements domicile-travail, représentant une part significative des GES. Des politiques favorisant les mobilités douces, comme l’usage du vélo, sont mises en place. Par exemple, le challenge « Mai à vélo » est une initiative qui encourage l’utilisation de ce moyen de transport. Cette forme de mobilité réduit non seulement les émissions de GES, mais améliore aussi la santé et le bien-être des agents.
Consommation d’énergie des bâtiments
Concernant la consommation d’énergie, le CNRS met également l’accent sur la performance énergétique des bâtiments. La modernisation et l’isolation des infrastructures sont envisagées pour accroître l’efficacité énergétique. Des installations comme des panneaux photovoltaïques, des systèmes de récupération de chaleur, et des équipements performants permettent de réduire les consommations. Ces améliorations sont considérées comme vitales pour atteindre les objectifs de réduction de l’énergie imposés par le ministère, notamment une diminution de 10 % à l’horizon 2023.
Transition vers une responsable sociétale
La transition vers une responsabilité sociétale est essentielle pour accompagner le changement. Le CNRS ne se limite pas à ses seuls enjeux environnementaux ; il s’engage également à intégrer des considérations sociales dans ses pratiques. Cela inclut la mise sur pied de solutions créatrices d’emplois dans des secteurs d’avenir, ainsi qu’une attention accrue à des pratiques inclusives et équitables dans l’embauche et la gestion des ressources humaines.
Restauration collective : un secteur d’expérimentation
Un des exemples les plus révélateurs de cette responsabilité sociale est le secteur de la restauration collective. Ce domaine est en phase d’expérimentation, intégrant des critères sociaux et environnementaux rigoureux dans son fonctionnement. Des pratiques plus responsables, comme la réduction des déchets alimentaires et la promotion de l’agriculture biologique en circuit court, sont maintenant mises en œuvre pour diminuer l’impact environnemental de la alimentation des agents du CNRS.
Des projets variés et innovants
Le CNRS a également lancé plusieurs projets novateurs pour encourager la <=strong>transition bas carbone. Ces initiatives comprennent des collaborations avec d’autres institutions de recherche et des partenariats avec le secteur privé. Un appel à projets a été établi pour financer des recherches et des initiatives innovantes, responsables en matière de durabilité.
État des lieux et suivi des initiatives
Un suivi régulier des progrès et des résultats est primordial pour évaluer l’efficacité de ces différentes initiatives. Le CNRS s’assure que chaque projet est régulièrement examiné et que ses résultats sont publiés, permettant une transparence sur l’impact de ses actions. Ainsi, ces bilans sont non seulement un outil de motivation interne, mais ils renforcent également la responsabilité et la confiance vis-à-vis des parties prenantes extérieures.
Interdisciplinarité et collaboration
Pour soutenir ces changements, le CNRS encourage aussi les collègues de différentes disciplines à collaborer ensemble afin de trouver de nouvelles solutions durables. Tout en soutenant la recherche d’innovations technologiques, il est crucial d’explorer aussi les approches sociales et économiques pour assurer une transition complète et durable.
Conclusion et perspectives d’avenir
À travers ces étapes et initiatives, le CNRS démontre sa volonté d’être un acteur de la transition bas carbone. En formant ses agents, en intégrant des pratiques durables et en s’engageant dans la recherche et l’innovation, l’organisme entend insuffler un changement durable au sein de ses structures. Le CNRS pave ainsi la voie vers une responsabilité sociale et environnementale accrue, traçant un modèle pour d’autres institutions à travers le pays. Il s’agit ici d’un engagement fort et d’un chemin qui mérite d’être suivi.

Le développement durable est un enjeu de taille que le CNRS prend très au sérieux. Blandine De Geyer, référente nationale pour le développement durable, souligne le temps nécessaire pour sensibiliser et former les équipes : « Ce changement ne se met pas en place instantanément, il requiert un véritable effort collectif sur le long terme. » Cette approche est essentielle pour intégrer durablement les pratiques écoresponsables au sein de l’organisation.
Patrice Guyomar, qui est en charge du développement durable au sein de la délégation Occitanie Est, ajoute que la sensibilisation environnementale est un levier fondamental pour obtenir l’adhésion des agents : « Le premier cycle de formation à la Fresque du climat a été un véritable succès. Cela démontre que les agents sont prêts à s’impliquer, mais il faut les accompagner pour que chacun se sente à l’aise dans cette démarche. » Ainsi, la formation joue un rôle clé dans l’acceptation des nouvelles missions.
En ce qui concerne les achats écoresponsables, le CNRS s’engage à réduire son impact carbone. Sébastien Turci, directeur de la direction déléguée aux achats et à l’innovation, précise : « L’objectif est d’acheter moins, mais mieux. » Cette philosophie a conduit à l’établissement de critères environnementaux dans les marchés formalisés, engageant l’ensemble des acheteurs régionaux dans cette voie prometteuse.
Virginie Mahdi, déléguée régionale pour la délégation Occitanie Ouest, évoque la restauration collective comme terrain d’expérimentation pour le développement durable. Elle déclare : « Cette initiative nous permet d’appliquer des critères sociaux et environnementaux dans un secteur clé. C’est un défi, mais il est crucial que la restauration reflète nos valeurs écoresponsables. » Ce changement est attendu avec beaucoup d’enthousiasme et d’engagement.
Le CNRS ne limite pas ses efforts à la sensibilisation et aux achats. La direction s’attaque également à la performance énergétique des bâtiments. Comme l’indique un rapport, la consommation d’énergie a été réduite de presque 8 % en un an, grâce à des travaux d’isolation et à des installations innovantes. « Ces résultats montrent qu’il est possible de baisser notre empreinte énergétique rapidement », explique un représentant du service technique.
Enfin, la promotion des mobilités douces, en particulier l’utilisation du vélo, est mise en avant. Julie Quillé affirme que le challenge « Mai à vélo » a été l’occasion de démontrer l’engagement des agents. Elle note : « Le soutien à la pratique du vélo favorise non seulement une réduction des gaz à effet de serre, mais également des bénéfices pour la santé. » Cette initiative est révélatrice d’une volonté d’intégrer des solutions durables dans la vie quotidienne des employés.