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EN BREF
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Des travaux de révision concernant la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) sont en cours en France, avec pour objectif l’adoption de la troisième édition de la SNBC, la SNBC 3. Cette stratégie vise à ajuster les budgets carbone pour les périodes 2024-2028, 2029-2033 et à établir un budget pour 2034-2038, tout en intégrant les nouvelles ambitions climatiques. La SNBC sert de feuille de route pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050.
La SNBC 3 repose sur un cadre consultatif qui permet aux acteurs concernés, tels que le Conseil national de la transition écologique et d’autres parties prenantes, d’exprimer leurs avis sur les propositions. Elle se compose de plusieurs volets, incluant une évaluation environnementale stratégique pour considérer les impacts sur l’environnement et des objectifs stratégiques pour réduire de moitié les émissions territoriales d’ici 2030 et garantir une souveraineté énergétique.
Parmi les défis notables, la stratégie doit également adresser l’intégration des émissions importées dans son cadre d’évaluation, avec un objectif de réduction de l’empreinte carbone de 71 à 79 % d’ici 2050. Le processus d’élaboration s’appuie sur une concertation avec divers acteurs et une modélisation qui assure la cohérence des choix stratégiques.
La Troisième Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC 3) est un jalon stratégique essentiel pour la France, cherchant à aligner ses actions climatiques avec les objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans un contexte où le changement climatique se manifeste de manière de plus en plus pressante, cette nouvelle version de la SNBC vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Au cours de cet article, nous examinerons les défis et les ambitions que cette stratégie met en lumière, ainsi que son entrée dans une ère de concertation et de modélisation pour garantir une séparation claire entre les exigences immédiates et les objectifs à long terme.
Les fondements de la SNBC 3
La Stratégie Nationale Bas-Carbone a pour but de structurer les efforts de la France afin de répondre aux enjeux climatiques, notamment à travers des objectifs de réduction de ses émissions de CO2. La troisième édition de cette stratégie, dénommée SNBC 3, est en cours d’élaboration pour mieux refléter une ambition climatique à la hauteur des défis actuels.
Dans cette perspective, il est essentiel de réajuster non seulement les budgets carbone, mais aussi et surtout de considérer l’ensemble des politiques publiques en matière d’énergie, de transport, d’agriculture et d’industries. La SNBC 3 s’appuie donc sur une évaluation des périodes précédentes, notamment la SNBC 2, afin d’en tirer des leçons et améliorer les réponses apportées au changement climatique.
Une approche itérative et inclusive
La concertation comme méthode de travail
Pour élaborer cette nouvelle stratégie, la France mise sur un processus de concertation impliquant divers acteurs, incluant des citoyens, des ONG, des syndicats et des collectivités locales. Cette approche collaborative a pour but de rassembler un maximum de points de vue et de suggestions, garantissant que la SNBC 3 soit représentative des besoins de l’ensemble des parties prenantes.
Plusieurs concertations publiques ont donc été organisées depuis 2021, permettant de recueillir plus de 7 600 propositions et 1,2 million de votes. Ces contributions sont intégrées dans le projet de SNBC 3 et montrent l’engagement d’une vaste partie de la population envers des objectifs climatiques robustes.
Les enjeux de la modélisation
Au-delà de la concertation, la SNBC 3 repose également sur un important travail de modélisation prospective. Cette démarche vise à traduire les choix stratégiques en estimations chiffrées sur des secteurs clés tels que l’énergie, le transport et l’agriculture. Les résultats de ces analyses permettent de mieux ajuste les budgets carbone sur plusieurs périodes, notamment 2024-2028 et 2029-2033.
Cette modélisation est itérative et vise à évaluer la cohérence des objectifs proposés avec les données réelles d’activité. Ainsi, les scénarios énergie-climat et d’autres analyses permettent d’anticiper les besoins énergétiques et de tenir compte des évolutions du comportement des consommateurs.
Les ambitions de la SNBC 3
Les objectifs stratégiques
La SNBC 3 s’articule autour de sept objectifs stratégiques cruciaux pour garantir une transition vers une économie bas-carbone. Parmi ces objectifs, on trouve :
- Réduire de moitié les émissions territoriales hors puits de carbone d’ici 2030.
- Atteindre la neutralité carbone en 2050.
- Garantir la souveraineté énergétique.
- Réduire la consommation d’énergie finale.
- Consolider les puits de carbone naturels.
- Assurer une transition juste et soutenable.
- Réduire l’empreinte carbone de la France.
Ces objectifs présentent un défi considérable, notamment en termes d’engagement des secteurs les plus émetteurs. Cela requiert une coordination étroite entre les ministères concernés, les entreprises et les collectivités.
Des mesures sectorielles ciblées
Pour atteindre ces objectifs, la SNBC 3 définit des orientations sectorielles claires. Chaque domaine d’activité, de l’agriculture aux transports en passant par l’énergie et les déchets, doit s’engager à mettre en œuvre des plans de réduction des émissions. Cela inclut des stratégies spécifiques visant à améliorer l’efficacité énergétique, réduire l’utilisation des énergies fossiles et renforcer les infrastructures de transport durables.
Les défis à relever
La question de la cohérence des budgets
Un des défis majeurs de la SNBC 3 est de garantir la cohérence entre les budgets carbone préétablis pour les différentes périodes. L’adoption des limites d’émissions pour 2034-2038 devra également prendre en compte les avancées scientifiques et technologiques afin de s’assurer que ces budgets ne soient pas seulement atteignables, mais aussi réalistes devant l’évolution du climat.
Les implications économiques et sociales
Par ailleurs, la transition vers une économie bas-carbone aura des répercussions significatives sur l’économie et la société. Pour que cette transition soit « juste », il faudra s’assurer que les impacts sur les ménages soient mesurés et que des solutions alternatives soient proposées. Cela nécessitera un cadre d’accompagnement bien défini, notamment par des aides ciblées qui prendraient en compte les capacités financières des foyers.
Les nouvelles approches dans la SNBC 3
La SNBC 3 innove également en intégrant des objectifs spécifiques concernant les émissions importées. C’est une première pour la France, qui entend désormais s’atteler à diminuer son empreinte carbone, non seulement sur son territoire, mais aussi à travers ses importations. Cette approche globale est essentielle à mesure que le pays reconnait que le calcul des émissions territoriales seul est insuffisant.
La mise en œuvre de la SNBC 3
Engagement pluriannuel
Pour assurer la mise en œuvre de la SNBC 3, un engagement sur le long terme est indispensable. Il faudra également prévoir des mécanismes souples pour ajuster les objectifs et les actions en fonction de l’évolution des connaissances et des retours d’expérience.
Collaboration internationale
Enfin, dans un contexte de coordination internationale croissante, la SNBC 3 doit aussi s’inscrire dans des engagements globaux visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La France devra ainsi coopérer avec d’autres pays pour développer des solutions collectives, des recherches innovantes et partager des bonnes pratiques sur les stratégies climatiques et environnementales.
Les prochaines étapes vers l’adoption de la SNBC 3
À l’approche de l’adoption finale de la SNBC 3, plusieurs étapes sont cruciales : la consultation des instances de transition écologique, l’avis des organismes d’évaluation environnementale, et la consultation publique dématérialisée. Chaque étape est conçue pour garantir une transparence et une participation continue des acteurs concernés.
L’objectif est clair : faire évoluer le projet dans le respect des avis exprimés, afin d’obtenir une stratégie finale qui soit bien fondée et efficace. L’adoption de la loi au printemps 2026 sera le point de départ d’un nouveau chapitre dans les efforts climatiques de la France.
En conclusion, la SNBC 3 se présente comme une véritable opportunité pour la France de prendre le leadership dans la transition écologique. Pour cela, l’union des forces et une action coordonnée entre les différents secteurs d’activité sont indispensables pour faire face aux défis à venir et tirer profit des ambitions que cette stratégie porte.
Pour plus d’informations sur la stratégie et ses implications, il est possible de consulter des articles détaillés à propos de la neutralité carbone, des budgets carbone, ainsi que des efforts globaux. Voici quelques liens utiles :
La France trace la voie vers la neutralité carbone en 2050,
La France dévoile sa feuille de route climatique pour 2050,
Les partenariats pour réduire le bilan carbone,
Le rôle des gouvernements dans la sensibilisation au bilan carbone,
Evaluation de la stratégie nationale bas-carbone,
Cap sur la troisième stratégie nationale bas-carbone,
Publication officielle du rapport secten 2025,
Les alliances stratégiques pour optimiser son bilan carbone,
Vers une troisième version de la stratégie nationale bas-carbone de la France,
Stratégie nationale bas-carbone.

La révision de la Stratégie nationale bas-carbone s’inscrit dans un cadre essentiel pour répondre aux enjeux climatiques actuels. À travers cette initiative, la France vise une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et une orientation vers une économie durable. Dans cette perspective, plusieurs acteurs se sont exprimés sur leurs attentes et les défis à relever.
Marie, experte en transition énergétique, souligne que « la SNBC 3 doit proposer des objectifs clairs et ambitieux, notamment la neutralité carbone d’ici 2050. Cela implique une mobilisation de tous les secteurs économiques. La mise à jour des budgets carbone est une étape cruciale pour aligner les politiques publiques avec cette ambition. » Elle insiste sur la nécessité d’une concertation réelle entre les instances gouvernementales et les citoyens pour garantir l’adhésion à ces objectifs.
Pour Paul, agriculteur engagé, les efforts à fournir au niveau local sont tout aussi importants. « Nous devons adapter nos pratiques agricoles afin de réduire notre empreinte carbone. Cela passe par une meilleure utilisation des ressources et par la sensibilisation de tous les acteurs de la chaine de valeur alimentaire », déclare-t-il. Son expérience le pousse à encourager les initiatives locales qui s’intègrent dans le cadre de la SNBC.
Lucie, du secteur associatif, partage une vision inclusive. « Une transition juste doit être au cœur de la SNBC 3. Nous devons prendre en compte les inégalités sociales et garantir que les solutions mises en place ne laissent personne de côté, surtout les plus vulnérables », affirme-t-elle. Selon elle, il est primordial d’accompagner les populations les plus affectées par ces changements.
Enfin, Thomas, représentant fiscal de l’innovation, évoque l’impératif d’innovation dans cette stratégie. « La recherche et le développement doivent être au premier plan pour trouver des solutions techniques viables. La citoyenneté doit également pouvoir s’exprimer sur ces projets, car c’est leur avenir que nous dessinons », insiste-t-il. Il souligne l’importance d’intégrer les avancées technologiques tout en respectant les enjeux environnementaux.
Ces témoignages illustrent bien la diversité des attentes et des défis associés à la Troisième Stratégie Nationale Bas-Carbone. Chaque acteur, à son niveau, appelle à une mobilisation collective pour construire un avenir plus durable.



